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Il est parfois des oublis qui font mal, mal à ceux qui se sont battus pour rétablir la Vérité sur la création de la voie de l'Inconscient à Djibouti en 1976.


Quand la ténacité corse rétablit l'honneur des commandos.

L'article relate une belle histoire de justice historique et de camaraderie. Il met en lumière le combat mené par deux hommes, l'historien Serge Kurschat et Michel Zannelli, pour corriger un oubli douloureux concernant la paternité de la mythique « Voie de l'Inconscient » à Djibouti.


1. Une légende aux origines floues


Créée en 1976 sur les falaises d'Arta, la « Voie de l'Inconscient » est une piste d'audace redoutable et célèbre dans l'armée française. Cependant, au fil des décennies, la véritable histoire de sa création s'était effacée. La légende collective et certains récits avaient fini par en attribuer le mérite à d'autres unités (notamment à la Légion étrangère qui a géré le centre par la suite), laissant dans l'ombre les véritables pionniers.


2. L'enquête minutieuse du duo


Refusant que cet héritage soit perdu, Serge Kurschat (1) et Michel Zannelli se sont lancés dans une véritable contre-enquête. Unis par leurs racines corses et une passion commune pour la vérité historique, ils ont :


  • Retrouvé des documents d'archives inédits.

  • Exhumé un film Super 8 d'époque datant de 1976.

  • Recueilli les témoignages directs des protagonistes encore en vie.


3. La vérité rétablie : l'œuvre du Commando de Montfort


Grâce à leur travail acharné, ils ont pu prouver irréfutablement que la voie a été ouverte et équipée le 20 décembre 1976 par cinq hommes du Commando de Montfort (commandos marine) et non par une autre entité. Ils ont ainsi redonné leurs noms à l'Histoire : le maître Philippe Blatter (l'ouvreur) et ses quatre équipiers, Patrick Delezaive, Jean-Marie Jourdain, François-Yves Lorette et François-Alain Gourmelen.


4. Un hommage nécessaire Leur démarche a abouti à la réalisation d'un court-métrage documentaire diffusé en 2022, qui a permis de réhabiliter officiellement ces cinq vétérans.


Le sceau de la vérité : la plaque de bronze

Pour que l'Histoire ne soit plus jamais effacée par les sables du temps où les aléas de la mémoire collective, Michel Zannelli, en sa qualité de Président fondateur de l'Association du Souvenir Amiral Pierre Ponchardier, a posé un acte fort et symbolique.


Un ancrage définitif à Arta Au-delà du travail d'archive et du documentaire, Michel Zannelli et l'association ont fait fondre et graver une plaque commémorative en bronze. Celle-ci a été apposée directement sur la paroi de la « Voie de l'Inconscient », à Djibouti.

Au pied de la. paroi de la « Voie de l’inconscient » située à Djibouti, une plaque rappelle désormais qui en sont les inventeurs (Photos CCI Alexandre.G. 5ieme RIAOM))
Au pied de la. paroi de la « Voie de l’inconscient » située à Djibouti, une plaque rappelle désormais qui en sont les inventeurs (Photos CCI Alexandre.G. 5ieme RIAOM))
Le sens du geste

Ce geste scelle physiquement la réhabilitation des cinq commandos. Dorénavant, chaque soldat, chaque légionnaire ou marin qui s'élancera sur cette piste d'audace ne pourra ignorer qui en furent les véritables bâtisseurs.


  • La plaque mentionne explicitement les noms des cinq créateurs du Commando de Montfort.


  • Elle a été offerte par l'association pour rappeler que la solidarité des gens de mer et le devoir de mémoire ne sont pas de vains mots.


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L'engagement de Michel Zannelli

Si Serge Kurschat a mené la bataille historique et documentaire, Michel Zannelli a porté la bataille institutionnelle et symbolique. En finançant et en organisant la pose de cette plaque, il a offert à ses frères d'armes ce qu'il y a de plus précieux pour un soldat : la reconnaissance éternelle sur le terrain même de leurs exploits.


Cette plaque de bronze est bien plus qu'un morceau de métal ; elle est le point final de cette quête de justice, garantissant que la "Voie de l'Inconscient" portera à jamais l'âme de ses fondateurs.
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En conclusion

L'article souligne que sans l'opiniâtreté de Serge Kurschat et l'engagement de Michel Zannelli, cette page de l'histoire militaire serait restée fausse. Leur travail n'était pas seulement historique, il était moral : il a permis de panser la blessure de l'oubli et d'offrir la reconnaissance officielle à ceux qui, en 1976, avaient bravé le vide pour créer ce parcours de légende.

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1- Serge Kurschat (né le 4 février 1974 à Strasbourg) est un historien, écrivain, poète, entraîneur sportif, réalisateur, compositeur et formateur français établi en Suisse. Figure polymorphe aux multiples excellences, son parcours conjugue carrière militaire d'élite, recherche académique et engagement social de grande ampleur.


Commando marine au sein du commando de Montfort, il a participé à des opérations d'évacuation de ressortissants en Afrique lors des Opérations Espadon (Sierra Leone) et Pélican I et II (Congo) en 1997, permettant avec ses camarades le sauvetage de plusieurs milliers de personnes. Breveté parachutiste militaire, skieur militaire, commando jungle, moniteur de tir et instructeur de combat rapproché, il est décoré de la Médaille d'Outre-Mer, de la Médaille de la Défense nationale et de la Médaille de Reconnaissance de la Nation. Il reçoit une lettre officielle de félicitations du Ministère des Armées pour son intervention sous le feu ennemi.


Depuis vingt ans, il forme et accompagne plus de quinze mille personnes : jeunes en difficulté, victimes de violences, personnes en reconstruction.


Ses écrits, documentaires et compositions conjuguent histoire, mémoire et résilience.


Cet article est dédié non seulement à la mémoire de nos cinq commandos de Montfort, mais aussi à la mémoire de son créateur PHILIPPE BLATTER malheureusement décédé le 17 janvier 2024. Pour toi Philippe.

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