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UNE GRANDE DAME VIENT DE NOUS QUITTER

"l'ANGE DE DIEN BIEN PHU" N'EST PLUS.


C'est avec une vive émotion et une grande tristesse que nous avons appris la disparition de Madame Geneviève de GALARD le jeudi 30 mai 2024.





A sa demande, elle est affectée en Indochine à partir de mai 1953, au cœur de la guerre qui oppose les forces françaises à celles du Viet Minh. Elle rapatrie les blessés entre Dien Bien Phu et Hanoï à bord d’avions sanitaires.



Près d’un an plus tard, le 28 mars 1954, vers 4 heures du matin, elle s’envole à bord d’un avion de transport Douglas C-47 vers la garnison française de Dien Bien Phu. C’était le 40e vol de Geneviève de Galard pour évacuer des soldats blessés à Dien Bien Phu et sa 149e évacuation médicale au Vietnam.


Ce C-47 qui a dû faire face à des tirs nourris de l’artillerie Viet Minh mais il atterri sans encombre. Cependant, alors qu’il roulait dans l’obscurité sur la piste, l’avion s’est emmêlé dans un fil barbelé ce qui a occasionné une fuite d’huile dans l’un de ses moteurs. L’avion devra être réparé avant de pouvoir transporter les 25 soldats blessés allongés sur des civières dans une tranchée le long de la piste. À l’aube, le Viet Minh ouvre le feu avec des obusiers de 105 mm. Il n’y aura pas de vol pour les blessés et pour Mlle de Galard. Elle est restée bloquée sur place, seule femme européenne dans une garnison de quelque 15 000 soldats français et de l’Union française.


Geneviève de Galard n’a pas essayé de revenir sur Hanoï, elle est restée dans un bunker souterrain boueux pour soigner les blessés les plus graves. Dans des conditions infernales, brutales,  primitives et insalubres, l’infirmière travaille avec le Dr Paul Grauwin, le médecin-chef français. Responsable des blessés graves, elle lave, désinfecte les plaies, refait les pansements, allume les cigarettes, sourit  et réconforte les blessés, jeunes soldats foudroyés par cette guerre.


Elle est à la fois l’infirmière, l’amie, la confidente et l’image de la douceur dans l’enfer des combats. Les légionnaires la surnomment bientôt “Mam’zelle”.


En avril 1954, elle est nommée première classe d’honneur de la Légion étrangère en même temps que le colonel Bigeard.


Le « Héros en blouse blanche » devient la seule femme parmi les quelque 15 000 militaires français à Dien Bien Phu lors du célèbre siège Viet Minh de 1954 qui met fin à l’occupation française en Indochine.


A la chute du camp, le 7 mai 1954, le Viet Minh autorise le personnel médical présent à continuer de soigner les blessés. Geneviève de Galard souhaite rester jusqu’à l’évacuation des derniers. Les vietnamiens envisagent de la libérer. Une fois de plus Geneviève de Galard fait preuve de caractère en refusant de partir en abandonnant ses patients.


Finalement libérée le 24 mai, elle est accueillie par une foule nombreuse à l’aéroport d’Orly à son retour en France, faisant la une de Paris Match. Elle s’en étonne. Qu’a-t-elle fait sinon son devoir ? Dès lors, des agences de presse américaines et un journal anglais lui demandent l’exclusivité de ses impressions en échange de sommes astronomiques. Elle refuse. Un producteur de cinéma veut tourner une saga et faire jouer son rôle par Leslie Caron. Elle écarte la proposition.


“La France accueille l’héroïne de Dien Bien Phu”, titre l’hebdomadaire Paris Match.




Les États-Unis la surnomment “l’Ange de Dien Bien Phu”. Geneviève de Galard, qui a alors 28 ans, ne comprend pas ce qui lui arrive.


Elle est plus tard invitée aux États-Unis par le président Eisenhower qui lui remet le 29 juillet 1954 la médaille de la Liberté, la plus haute décoration américaine pouvant être attribuée à un étranger. En France, Geneviève de Galard a été élevée à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur en 2011.






L'Association du Souvenir Amiral Pierre Ponchardier, s'associe au deuil et à la douleur de sa famille, à qui elle adresse ses plus sincères condoléances.

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