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Fédération Nationale d'Entraide Parachutiste.


Depuis le mois d'avril 2025, notre association du Souvenir Amiral Pierre Ponchardier fait partie de la Grande Famille Parachutiste en étant officiellement adhérente de la FNEP.

Mais pour celles et ceux qui ne connaissent pas la FNEP, voici en résumé ce qu'elle représente.


1949 : LES PREMICES

La première association d’entraide parachutiste fut créée en 1949 en Indochine, à HANOÏ, au 3ᵉ Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes (3° BCCP), alors commandé par le chef d’escadron DECORSE. Celui-ci demanda aux personnels de tous grades de participer à un effort de solidarité par une contribution financière établie au prorata des soldes de chacun. Le but était de venir en aide au personnel en cas d’épreuve. Le montant réglé par les hommes de troupe fut symbolique.

1950 : L’ACTE DE NAISSANCE

En octobre 1950, survient le douloureux épisode de CAO BANG et de la RC4 dans lequel le 3ème BCCP allait pratiquement disparaître tout comme le 1er bataillon étranger parachutiste du commandant SEGRETAIN.


« C’est le long de la Route Coloniale n° 4 que les troupes françaises vont découvrir la puissance de feu et l’habileté manœuvrière des nouveaux régiments mis sur pied en Chine.


Le commandement vietminh décide de reprendre le terrain conquis lors de l’opération « Léa ». Il lance ses troupes à l’assaut de That Khé que le 3ème BCCP doit reprendre de hautes luttes en mai 1950 après un saut opérationnel. Quatre mois plus tard, il entreprend une action d’envergure, alors que le commandement français a décidé d’évacuer les postes entre Cao Bang et Langson.


Quatorze bataillons se jettent à l’assaut de Dong Khé. Les colonnes françaises parties du nord et du sud sont assaillies par une multitude de soldats vietminh. Le repli devient un cauchemar. Les magnifiques troupes succombent sous le nombre. Dans le désastre, disparaissent deux des meilleurs bataillons parachutistes d’Indochine : le 1er BEP et le 3ᵉ BCCP. En fin de séjour, ils allaient être rapatriés… » (Histoire des parachutistes français, vol. 1 ; sous la direction de Paul Gajac ; Bureau de production littéraire ; 1975).


Le 10 novembre 1950, était diffusé le premier procès-verbal de la réunion de la Commission de gestion d’entraide du 3ᵉ BCCP. Sous la présidence du chef d’escadron DECORSE, la commission était composée des capitaines QUERARD et MOLLO, des adjudants-chefs QUERE et LE TERTRE, de l’adjudant AUBERT et du parachutiste DUART. La gestion du compte était assurée par le capitaine QUERARD qui pouvait disposer des fonds après avis des membres de la commission, qui étaient tous rapatriables.


Ce premier procès-verbal de ce qui allait devenir l’Entraide Parachutiste a été rédigé au SP 72 968. L’avoir en caisse était alors de 2 462 136 francs. La commission décidait :


— D'expédier 297 136 francs aux enfants des tués et des disparus et aux blessés graves du Groupement, comme cadeau de Noël et du jour de l’An.


— De verser 2 135 000 francs, en France, sur le compte 787/24 de Toulouse, pour venir en aide aux familles des disparus et aux militaires nécessiteux ayant appartenu au 3° GCCP dissous.


Relisons sur cet épisode le témoignage du colonel MOLLO, lors de la célébration du cinquantenaire de l’entraide, en mars 2001 :

« Après la disparition du Bataillon dans les combats de la RC4, les sommes recueillies furent utilisées principalement au bénéfice des rescapés et des familles des disparus, et c’est ainsi que fut réparti le reliquat par mes soins et QUERARD, en 1951-52, à notre retour en France.


Il revient au Père JEGO, aumônier général des parachutistes, de développer une action humanitaire d’ensemble. En place à Paris, à l’Antenne des TAP, soutenue par moi-même et le lieutenant GUILLEMINOT, cette action s’exerça d’abord par des prises de contact auprès des blessés dans les hôpitaux de la région militaire. Les moyens financiers étaient limités.


Un effort fut surtout réalisé dans la recherche de renseignements sur les disparus et prisonniers, à la suite des combats de la RC4. Un fichier fut établi. Il existait encore en 1957-58 au Commandement des TAP à Paris et était tenu par le Père JANDEL. »


Sous la pression des évènements de la RC4 d’octobre 1950, l’initiative du 3° BCCP a été prolongée et amplifiée au niveau de l’ensemble des TAP par le commandant MOLLO et le Père JEGO. Par son rayonnement et sa foi, ce dernier joua un rôle essentiel.


Les survivants du 3ᵉ bataillon colonial de commandos parachutistes et leurs camarades du 1er bataillon étranger de parachutistes avaient fait le serment de ne pas abandonner à leur détresse les familles de ceux qui étaient tombés à CAO BANG.


Depuis, chaque parachutiste est en partie dépositaire de ce serment. C’est leur héritage que l’Entraide s’attache à faire fructifier et à transmettre aux plus jeunes des nôtres.


Aujourd’hui, l’entraide parachutiste c’est :


  • Plus de 50 formations et associations adhérentes :

    • Plus de 12000 hommes en activité dans les formations aéroportées de l’armée de terre,

    • Environ 20.000 anciens parachutistes.

  • Des aides annuelles à plus de 300 personnes, soit près d’une par jour, pour un montant de près de 235.000 euros.


C’est aussi une solidarité qui n’oublie pas nos anciens frères d’armes


Grâce à son réseau, l’Entraide vient également toujours en aide à nos anciens compagnons d’armes vietnamiens, malgaches et sénégalais qui ont servi dans les troupes françaises et sous le béret rouge.


Nous ne les oublions pas.

C’est enfin une authentique et véritable solidarité, celle du volontariat


  • Sans aucune subvention ni aide publique,

  • Avec des ressources qui proviennent uniquement de contributions volontaires et de dons.


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